mercredi 22 mai 2013

C'est l'heure des kanjis !

Déjà un mois et demi que j'ai posé mes valises au Japon, une certaine routine s'est forcément installée, et contrairement à mon voyage de 2009 où je visitais presque tous les jours, ce n'est pas le cas ici ! Ce qui explique en partie le rythme de parution moins élevé qu'il y a 3 ans !

Les cours ont commencés peu de temps après mon arrivée, et à raison de 3 heures par jour, 5 jours par semaine, je totalise à l'heure actuelle 72 heures de japonais. Certaines journées ont "sautées" pour cause de Golden Week, cette fameuse semaine de "vacances" caractérisée par quelques jours fériés rapprochés sur le calendrier. En réalité c'est 4 jours de suite maximum (week-end inclus), et tout le monde n'en profite pas...

72 heures, c'est environ 500-600 mots de vocabulaire, ce qui représente pas mal de choses et pas grand chose en même temps. Évidemment, il en faudra beaucoup plus pour réellement commencer à se démerder dans la vie de tous les jours, pour des conversations un peu plus élaborées que bonjour/merci/au revoir... J'exagère parce qu'on en connait beaucoup plus que ça mais bien sûr, mais il est encore difficile d'exprimer clairement ce qu'on veut dire, et surtout, c'est la compréhension orale qui pose problème. Avec les professeurs, c'est facile, mais dans une situation de tous les jours, c'est un peu plus compliqué de tout saisir !

Malgré ça, on avance plutôt bien et pas mal de choses, certes basiques, ont d'ores et déjà été vues. Maintenant, on est capable de dire que ce qu'on fait, ce qu'on aime, déteste, où l'on va, décrire une personne, une ville, un appartement, etc etc..

C'est forcément mieux mais il manquait une chose essentielle, à savoir étudier les kanjis ! C'est désormais le cas puisque depuis une semaine, environ 5-6 kanjis/jour sont abordés. Je dois être à environ 30 aujourd'hui, donc la route est encore longue !

一二三四五六七八九十百千万円山私
語川時曜上下中半月火水木金土日人 
Les kanjis que je connais jusqu'à maintenant

Évidemment, il s'agit pour la plupart des plus simples mais il faut bien commencer ce qui s'avère être clairement LA difficulté de la langue japonaise. Pour information, un japonais est censé connaitre les 2000 kanjis usuels pour maitriser la langue. Il semblerait par contre que cela se perde un peu chez les jeunes japonais à cause notamment de l'utilisation massive des téléphones portables. Ce qui ressemble fortement à l'absence de maitrise de la langue française chez "nos" jeunes, à cause des SMS, entre autres...

Bref, 600 mots et 30 kanjis, ce n'est finalement que peu de choses comparé aux 6.000 à 10.000 mots et 1000 à 2000 kanjis requis pour les 2 niveaux les plus élevés du JPLT (Japanese Language Proficiency Test). L'examen officiel des connaissances en japonais. Il existe 5 niveaux qui sont :
N5 : 80 à 100 kanji, 800 mots de vocabulaire et 150 heures d’apprentissage
N4 : 300 à 350 kanji, 1.500 mots de vocabulaire et 300 heures d’apprentissage
N3 : 600 à 700 kanji, 3.000 à 4.000 mots de vocabulaire et 450 heures d’apprentissage
N2 : 1.000 kanji, 6.000 mots de vocabulaire et 600 heures d’apprentissage
N1 : 2.000 kanji, 10.000 mots de vocabulaire et 900 heures d’apprentissage

Dans mon cas, après 1 an dtude, le  niveau N3 me parait être le grand minimum à atteindre. Après, seuls les niveaux N2 et N1 ont une vraie valeur à l'international, donc il est clair que le N2 serait un bon objectif. Le N1 c'est inenvisageable vu qu'il faut 2 ans et beaucoup de travail pour y arriver, et ce n'est pas prévu pour le moment ! 

En tout cas, c'est plus facile de les retenir que ce que je pensais, mais il en sera probablement autrement plus tard. En fait la difficulté ne sera pas de se rappeler les nouveaux kanjis, mais bien de ne pas oublier les anciens...!! 

mata ne ! 
 

mercredi 8 mai 2013

Le sushi-bar, c'est la vie !

Les sushis sur leur tapis roulant !
Le sushi-bar, qu'est-ce que c'est ? Déjà je suppose que vous connaissez les sushis eux-même, ces boules de riz généralement surmontés d'une tranche de poisson cru, mais aussi de diverses autres choses (poulpe, crevette, omelette, etc...). Le sushi-bar quant à lui, est un type de restaurant caractérisé par la présence d'un tapis roulant pour servir les plats. Ce genre d'endroit dispose souvent d'une seule et unique table, rectangulaire par exemple, le chef (parfois seul) et les cuisiniers se trouvent au centre et préparent les sushis devant le client. Un tapis roulant fait tout le tour de la table et une fois les sushis réunis par paire comme c'est toujours le cas, l'assiette est disposée sur le tapis. Le client n'a plus qu'à se servir et prendre ce qui lui plait ! 

Il existe des sushi-bars où toutes les assiettes sont au même prix (entre 105 et 137 yens), et d'autres où selon la garniture, le prix peut grandement varier (entre 100 et 500 yens de mémoire). On reconnait le prix de l'assiette selon sa couleur. Précisons qu'en France, une paire de sushis est généralement facturée 4€-4,50€ à la carte, contre moins d'un euro ici, pour quelque chose de certainement meilleur...

Mais dans le cas présent, je vais surtout parler d'un sushi-bar un peu différent puisqu'il apporte quelques nouveautés à ce concept. Tout d'abord le restaurant est beaucoup plus grand, avec environ 40 tables de 4-6 personnes et plusieurs tapis-roulant (1 pour 10 tables). La cuisine est en retrait, même si toujours visible. Ici, c'est un peu plus "l'usine" mais la nourriture est de qualité malgré cela.

Sushi au thon rouge, yummy!
Le choix est vraiment varié, il y a même des sushi-tempura (les crevettes panées frites), des sushis-steaks (steak haché cuit), des makis (riz+garniture enroulé dans une feuille d'algue) ou bien encore quelques petits gâteaux. Accessoirement, je précise qu'ici, le wasabi (pâte verte très relevée, assimilable à une sorte de moutarde japonaise) n'est pas incluse d'office dans les sushis, contrairement à certains sushi-bars standards, ouf ! Personnellement, je suis totalement fan du thon rouge, et je ne prend quasiment que ça ! Il faut dire qu'ils me regardent et me supplient de les manger à chaque passage, j'y peux rien...

L'écran de commande
Toutes les assiettes (ou presque) sont à 105 yens, même le fameux maguro, le thon rouge ! Chaque table dispose d'un petit écran tactile où l'on peut commander l'assiette que l'on veut, pour des recettes un peu plus atypiques et moins demandées principalement. Et c'est là où c'est génial ! Car l'assiette commandée n'est pas apportée par le circuit traditionnel à savoir le tapis roulant, ni même par un serveur ! Non, l'assiette arrive par un petit "train", un plateau de 4 compartiments qui arrive devant la table, juste au dessus du tapis !! On se sert, et on appuie sur le bouton vert pour renvoyer le train à la gare ! Trop géniaaal !!

J'ai été plutôt petit joueur ce jour,j'avoue...
Mais ce n'est pas tout puisque toutes les 5 assiettes, le client a droit à un mini-jeu (en fait il n'a rien à faire à part croiser les doigts) avec à la clé, la possibilité de gagner un petit strap sushi pour téléphone portable, comme un porte-clé pour décorer son téléphone. Il y en a plusieurs à collectionner évidemment ! Contrairement à un sushi-bar classique où l'on présente sa pile d'assiette pour faire les comptes à l'addition, ici c'est à nous de débarrasser ! Sur le bord de la table se trouve une petite fente où l'on glisse les assiettes qui tombent... dans une "rivière" cachée sous le tapis-roulant, qui amortie la chute et embarque toute la vaisselle ! Mais sérieusement c'est trop génial, il fallait y penser !

C'est ici que l'on glisse les assiettes


La probabilité de gagner au mini-jeu est peut-être d'environ 1 sur 5, difficile de jauger, mais ce qui est sûr, c'est qu'il pousse clairement à la consommation ! Car reprendre quelques assiettes pour avoir un compte rond, et ainsi disposer d'une chance supplémentaire de gagner, doit être monnaie courante ! C'est évidemment ce qu'il nous ait arrivé... Et pour les frustrés, ils peuvent se rattraper avec... des distributeurs de straps (et autre goodies) à la sortie du restaurant, et ce pour 200 yens! Au moins là, on est sûr de gagner !

Bref, vous l'aurez compris, ce restaurant est juste génial ! Prendre un concept déjà marrant et pratique à la base, pour en faire un restaurant plus familial, convivial où l'on peut passer du temps et s'amuser, il fallait clairement le faire. Oui parce qu'un sushi-bar classique, c'est peut-être un peu plus pour le salary-man pressé à la base. Le client doit manger vite et laisser la place à un autre, pour assurer un turnover rapide et donc une meilleure rentabilité, comme les sièges sont limités en nombre.

Si d'aventure vous vous retrouvez un jour au Japon, le sushi-bar est clairement un passage incontournable, encore plus dans un établissement de se genre si vous êtes plusieurs et souhaitez passer du bon temps ! 

Enfin, je vous invite à regarder cette petite vidéo assez drôle,faite par mes soins (images et montage), pour visualiser peut-être un peu mieux le concept! (FullHD 1080p disponible !)



Mata ne ! またね!